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lundi 1 janvier 2018

Les 8 Sabbats de l'année Sorcière

Le Sabbat des Sorcières, Hans Baldung Grien, 1510

Il existe en tout 8 sabbats distincts dans une année "sorcière". Leurs rôles principaux est de permettre une recharge en énergie et l'alliance entre la nature et l'homme.


- Samhain (31 octobre) : En cette période, le nouvel Homme Noir sort de son royaume afin de demander à la Déesse de l'accompagner au Royaume des Ombres. Il est temps pour elle d'explorer les Mystères de la mort. Accompagnée par l'Homme Noir, la Déesse descend donc au Royaume des Ombres.

Le monde des morts et celui des vivants (ainsi que celui des esprits de la terre) ne font alors plus qu'un en cette soirée, les frontières ayant été abattues.

Les morts pénètrent aisément chez les vivants, et ce sabbat aide à apaiser les défunts (et autres esprits) et à rendre hommage à nos ancêtres et proches disparus.

C'est une fête importante, clôturant la Roue des Saisons et célébrant la nouvelle. Samhain est l'occasion d'une réflexion sur les actions que nous avons entreprises en ce cycle. Un moment où les wiccans se doivent d'être vigilants vis-à-vis des certains esprits non en paix.


- Yule (22 décembre) - Solstice d'hiver : Cette fête marque toujours le moment de la naissance des héros et des prophètes (le Christ par exemple) et marque donc la naissance du Cornu.

La Déesse réside dans le Royaume des Ombres (le royaume des morts). C'est en ce lieu qu'elle donne naissance au jeune dieu du Soleil. Nous célébrons donc ce sabbat afin de fêter la naissance du Cornu et de les appeler, lui et sa mère, hors du Royaume des Ombres, afin qu'ils reviennent apporter fertilité et chaleur sur la terre froide et stérile.

- Imbolc (2 février) : Répondant à nos prières et offrandes, l'Homme Noir (le Cornu sacrifié de l'ancienne année), seigneur du Royaume des Ombres, décide de libérer la Déesse, afin qu'elle et son enfant apportent la vie sur terre.

Cette célébration nous permet de faciliter la sortie de la Déesse et du jeune Cornu hors du royaume des morts, et de fêter cette libération. C'est aussi à l'occasion de cette célébration que la Déesse se remet des souffrances de l'accouchement et redevient la Vierge.

- Ostara (21 mars) : En ce sabbat le jeune Cornu devient l'Homme Vert, détenteur de la semence divine. La Déesse, dans son aspect de Vierge, déclenche alors la passion en lui et ils s'enfoncent tous deux au cœur de la forêt. L'Homme Vert connaît alors sa première union avec la Déesse et après cette nuit sacrée, la Déesse s'en ira, seule, au petit matin. Dés lors, l'Homme Vert n'aura de cesse que de chercher de nouvelles unions auprès de nombreuses femmes. Ainsi, la terre est de nouveau grouillante de vie.

Ce sabbat nous permet donc de célébrer le retour de la fertilité et de pousser à son maximum de potentialité la semence divine de l'Homme Vert.


- Beltane (30 avril) : En cette fête, l'Homme Vert sort de la forêt, car la Déesse enceinte de lui (rentrant donc dans son aspect de Mère), lui demande d'assumer son rôle de père. Ce sabbat célèbre alors leur mariage.

Au travers de ce sabbat, les wiccans célèbrent donc le mariage de la Déesse et du Cornu, appelant l'Homme Vert hors de la forêt afin qu'il se marie avec la Déesse. Beltaine est aussi un moment de réflexion sur la responsabilité de nos propres actes et paroles.

- Litha (22 juin) : À l'apogée de sa force, ayant amené les fruits de la terre à leur maturité, le Cornu est couronné par la Déesse et devient ainsi le Roi Sacré, le Seigneur du Soleil et de la Vie. Il est alors le père responsable des récoltes, des troupeaux et du gibier, le gardien des fruits de la vie.

Les wiccans fêtent donc ce couronnement, assistant le Seigneur du Soleil dans sa tâche de gardien de la vie. Cette célébration est l'occasion d'une réflexion sur notre position dans la communauté des hommes (familiale et professionnelle) et sur les devoirs que nos engagements nous incombent.

- Lughnasad ou Lammas (31 juillet) : Les derniers fruits de la terre sont prêts à être cueillis, le temps des récoltes est arrivé et le Cornu doit être sacrifié des mains même de la Déesse, qui apparaît alors dans son aspect de Vieille, gardienne des mystères de la mort. Une fois sacrifié, son sang et son corps démembré sont répandus sur la terre afin d'assurer sa future fertilité.

Le Seigneur du Soleil ne fut pas pris en traître, il avait conscience de la nécessité de sa mise à mort. Ainsi, la pérennité de la vie est assurée et il peut conquérir un nouveau royaume, le Royaume des Ombres, celui des morts, celui que chaque défunt doit traverser.

Les wiccans célèbrent donc ce moment afin d'aider les forces de vie à quitter la nature. Lughnasad est aussi un temps où nous réfléchissons aux zones d'ombres de nos vies que nous n'avons pas affrontées, par peur de perdre trop de nous même.

- Mabon (21 septembre) : En cette période le Cornu descend au Royaume des Ombres et vainc l'ancien seigneur (qui n'est autre que lui-même) ; il devient le nouvel Homme Noir.

Nous célébrons ce sabbat afin d'aider les dernières forces de vie, incarnées par le Cornu, à quitter sans encombre la nature. Et aussi à ce que les forces de mort, que le Cornu, par l'ouverture des portes du Royaume des Ombres a laissé échapper, submergent le moins possible les dernières forces de vie.

jeudi 21 décembre 2017

21 décembre - Solstice d'hiver - Yule - Sabbat




Le solstice est un évènement astronomique qui se produit lorsque la position apparente du Soleil vu de la Terre atteint son extrême méridional ou septentrional.

Le solstice d'hiver (selon le calendrier grégorien) a lieu cette année le 21 décembre à 11h11:37

La fête du Yule marque la première journée de l’hiver, la nuit la plus longue de l’année, et donc, la naissance du soleil nouveau qui illuminera la Terre pour l'année prochaine. Les jours s'allongeront.

Yule est un mot scandinave utilisé dans les régions germaniques, pour indiquer la période de noël. C’est l’un des huit Sabbats fêté par les Wiccans, car il correspond au solstice de l’hiver.

Les peuples ayant toujours vécus au rythme des saisons,  dans presque toutes les cultures et les religions, le solstice d’hiver marque l’ouverture de festivités plus ou moins longues. Au Moyen-Âge, elles duraient une douzaine de jours ; chez les Romains, les saturnales s’échelonnaient sur une période de sept jours.

Une des plantes associées à la fête du Yule, est le gui, plante sacrée des Druides qui le coupaient avec une serpe de cuivre, sertie dans un manche en forme de corne de cerf. Cette tradition semble provenir de la Grèce antique où le gui représentait les organes génitaux de Zeus, et ses petits fruits blancs, des gouttes de sperme.

Une autre tradition voulait que l’on suspende des offrandes aux dieux et des représentations de la Lune et du Soleil, dans un conifère. Dans les temps anciens, on échangeait des cadeaux pendant cette période.

Afin de décorer votre autel pour Yule, vous déposerez du gui et du houx, des branches de conifères, sapin, pin, épicéa, et une chandelle représentant le père Noël. Des petits cadeaux enrubannés et des fleurs blanches et rouges, poinsettias et roses donneront un air de fête à votre autel.

Les déités à célébrer sont :
- Lucina : déesse romaine des mystères de la Lune.
- Attis : dieu de la fertilité.
- Dionysos : dieu grec du vin et des libations.
- Woden : dieu germanique

Je vous suggère d'effectuer un petit rituel afin de célébrer ce sabbat important.

Tout d'abord, décorez votre maison naturellement, vos éventuelles décorations de Noël font l'affaire, mais accentuez le côté "nature" avec du gui, du houx, des branches de conifères, des pommes de pin, etc...

Dans un coin libre de votre pièce principale, délimitez un petit cercle avec des branches, des rameaux, du laurier, des fleurs, etc...

Allumez deux bougies brunes ou jaunes, les blanches peuvent aussi convenir si vous n'avez que celles-là.

Placez-vous face aux bougies et dites :

"Déesse Lune je te salue,
 Unissons-nous pour ce sabbat.
 L'obscurité s'estompe,
 La lumière renaît.

 Soleil nouveau, ton retour
 De bougies et de plantes est honoré.
 Irradie-moi de ta lumière.
 Pour un rite en ton honneur.
 Je prie devant la déesse lune,
 Afin que Mère nature et terre fertile
 Se nourrissent de tes bienfaits."


Sabbat pour le Solstice d'Hiver d'après "Le Livre des Ombres" de Gérald Gardner

Former le cercle de la manière usuelle, en invoquant les Puissants.

Le Chaudron de Cerridwen est placé dans le cercle au sud, entouré de houx, de lierre et de gui, avec un feu allumé à l’intérieur. Il n’y aura aucune autre lumière, à l’exception des chandelles sur l’autel et autour du cercle.

Ensuite, tous sont purifiés, on fera descendre la Lune.

Puis la Grande Prêtresse attend derrière le Chaudron dans la position du pentacle, symbole de renaissance sur soleil. Les gens, homme et femme alternés, se tiennent en rond dans le cercle. Le Mage se tient face à la Grande Prêtresse avec un paquet de torches, ou bougies, et le livre des mots de l’incantation. Un des officiants se tient à côté de lui avec un bougie allumée, pour qu’il ait de la lumière pour lire.

Les gens commencent à tourner doucement dans le cercle, dans le sens de la marche du soleil (sens des aiguilles d’une montre). Tandis que chacun passe devant lui, le Mage leur allume une bougie ou torche avec le feu du chaudron, qui peut simplement être celui d’une chandelle, et ce jusqu’à ce qu’ils aient tous une bougie ou torche allumée. Puis les gens danse en rond doucement alors qu’il lit l’incantation. (Un véritable feu devra maintenant être allumé dans le Chaudron.)

« Reine de la Lune, Reine du Soleil, Reine des Cieux, Reine des Etoiles.
Reine des Eaux, Reine de la Terre. Qui nous a donné l’enfant de promesse :
C’est ma Grande Mère qui lui à donner naissance, Il est le Seigneur de la Vie, qui est né à nouveau, Obscurité et larmes sont laissées derrière, Et l’étoile guide se lève tôt.
Soleil d’Or des collines et montagnes illumine le pays, illumine le monde, illumine les mers, illumine les rivières,
Le Chagrin est dissipé, et la joie éclate.
Bénie soit la Grande Mère, Sans début, sans fin, pour l'Eternelle, Pour l’éternité, I O. Evohé, Sois bénie. »

La danse commence doucement, en rythme avec le chant, tous reprennent l’appel :
« I. O. Sois Bénie. »
La Prêtresse rejoint la danse et les conduit à un rythme plus rapide. Le chaudron dans lequel le feu brûle est poussé pour que les danseurs sautent ou passent par-dessus, en couple. Tout couple qui passe au-dessus du chaudron alors qu’ils se fréquentent, sera bien purifié, trois fois chacun et pourra exécuté tout gage amusant que la Grande Prêtresse pourra ordonné. Parfois le chaudron est rallumé plusieurs fois dans ce but. (Gerald Gardner)


dimanche 18 juin 2017

Le solstice d'été - Sabbat de Litha



Le 21 juin, au solstice d'été, se déroule une célébration importante pour les païens : le sabbat de Litha,  la fête de la mi été, opposé de Yule, c'est aussi le jour le plus important de l'année pour les anciens cultes solaires.

Le dieu et la nature sont à l'apogée de leur force; il règne en seigneur de la forêt sur un trône de bois vert. La terre nage dans la fertilité, ce jour est célèbre car le soleil est à son zénith, mais il rappelle son futur déclin. Le dieu du chêne combat le dieu du houx qui va remporter la victoire et régner jusqu'à Yule. Les jours raccourcissent. Le voile entre les deux mondes est aussi mince qu'à Samhain, on peut donc rencontrer des représentants du "petit peuple" et les esprits des morts peuvent plus facilement traverser la frontière. La légende raconte que si l'on marche accidentellement sur du Millepertuis le soir de Litha, on peut se retrouver au pays des fées.

Le solstice d'été est en fait l'époque idéale pour pratiquer la magie sous toutes se formes. Les rites magiques associés à la guérison, à l'amour et à la protection sont particulièrement indiqués. Lorsque la cérémonie se déroule en plein air, des herbes peuvent être mises a sécher au-dessus du feu rituel. Sauter par-dessus le feu est un geste purificatoire et régénérateur d'énergie.
Il est de tradition de consommer des fruits frais et de boire de l'hydromel à l'occasion du Solstice d'été.



Rituel pour la Sabbat de Litha

Munissez-vous de :

- 4 bougies jaunes
- Des fleurs coupées ou séchées ou quelques fruits
- De l'encens de roses
- Une boisson (bol ou coupe de vin, d'hydromel, de jus de fruits)


Posez les bougies aux quatre points cardinaux
Reliez vos bougies avec vos fleurs coupées, en essayant de représenter un cercle
Allumez les bougies et l'encens de rose
Posez quelques fleurs et votre boisson au centre de ce cercle

En méditant sur vos soucis, vos désirs et vos aspirations, regardez les fleurs pendant quelques secondes, prenez votre coupe en disant :

"Par cette nuit magique, je célèbre Dieux et Déesses de la Nature
Que votre lumière m'illumine, que votre énergie m'inonde.
Je vous offre ces quelques fleurs comme présents et vous rends hommage par ces libations"

Passez cette coupe au dessus de l'encens et des bougies et buvez votre boisson, laissez se consumer l'encens et les bougies.



Le 21 juin c'est également la Nuit de la Saint Jean

Depuis la plus haute Antiquité, les populations occidentales marquent le 21 juin par des rituels dont l’allumage de grands feux et la cueillette de plantes de la Saint Jean (dites aussi plantes solaires).
Pourquoi le 21 Juin ?

C’est le jour du solstice d’été, date où le Soleil triomphant s’empare du plus grand nombre d’heures de la journée ne laissant que quelques miettes à la nuit. La nuit est alors la plus courte de l’année, mais elle prend sa revanche dès le lendemain lorsqu'elle commence à grignoter les minutes et les heures volées par le jour. Elle réduit ainsi peu à peu l’empire du Soleil  et amorce la domination de la saison sombre (l’hiver) sur la saison claire.

L’église catholique a christianisé le culte antique du solstice d’été en le déplaçant au 24 juin, date de la Saint Jean Baptiste. Ce saint qui annonce l’avènement du Christ (Sol invictus), prononce ces paroles qui peuvent se comprendre en termes calendaires : « Il faut qu’il croisse et que je diminue ».

Les feux de la Saint Jean
Dans les villes l’allumage des brasiers était initié par les « notables ». A Paris, le roi en personne avait la charge d’allumer le feu de Saint Jean sur la Place de Grève. (Louis XIV, fut le dernier roi à en avoir la prérogative).

Dans les campagnes ce rituel subsiste encore et les grands feux allumés rassemblent tout le village qui se réjouit en dansant et en chantant autour de lui, au son de musiques traditionnelles ou non. Les amoureux sautaient par-dessus les flammes afin de garder intacte la flamme de leur amour.